Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque, finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus, au dessus d'eux, l'autorité de rien et de personne, alors, c'est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

Platon,  philosophe Grec, 428-348 av. J.-C. 


 La quarantaine ! ... On s'est planté ! On s'est trompé d'amour, d'histoire. On déteste son métier. On n'en peut plus des mouflets. On a tout faux. Désordre extérieur, tension intérieure, on étouffe ! Et on se reproche, en vrac, les mauvais choix, les erreurs de parcours, et l'impasse dans laquelle on s'est fourré. Et c'est criant, on n'est pas fait pour cette vie-là... Arrivé à ce constat, une seule option : le virage à 180° !

Rompre les amarres, c'est parfois la seule issue quand on s'est trop éloigné de soi-même, de ses aspirations profondes. Mais, il faut absolument "prendre le temps pour aller vite" ! Comprendre quels sont ses vrais besoins, jusqu'à là insatisfaits. Et pourquoi on s'est enfermé dans cette vie, sans rejeter la faute sur le conjoint ou l'entourage. Sinon, on croit à la solution magique : que tout va s'arranger en changeant le décor, de partenaire, bref : "l'extérieur", mais pas soi-même. On prend alors le risque de reproduire les mêmes schémas et les mêmes erreurs à cinq mille kilomètres de distance !

(réponse à un courrier de lecteur, parue dans un magazine féminin en 2003)


Notre choix amoureux se porte sur la personne la plus apte à exacerber les failles et les dominantes de notre système interne personnel. Tout se passe comme si nous cherchions à être touchés là où nous avons le plus mal, à être stimulés là où notre fonctionnement est le plus immature et le plus aberrant. Notre inconscient cherche peut-être ainsi à mettre à jour et à l'épreuve ses zones les plus fragiles, pour les travailler, les labourer et ainsi aller vers un dépassement, une transformation ou une prudence quant à d'autres choix .

J. Salomé- S. Galland, Si je m'écoutais, je m'entendrais, 1990


La fureur n'est en aucune façon une réaction automatique en face de la misère et de la souffrance en tant que telle. Personne ne se met en fureur devant une maladie incurable ou un tremblement de terre, ou en face des conditions sociales qu'il parait impossible de modifier. C'est seulement ou cas où l'on a de bonnes raisons de croire que ces conditions pourraient être changées, et qu'elles ne le sont pas, que la fureur éclate. Nous ne manifestons une réaction de fureur que lorsque notre sens de justice est bafoué. Cette réaction ne se produit nullement parce que nous avons le sentiment d'être personnellement victime de l'injustice, comme peut le prouver toute histoire des révolutions : le mouvement commença à l'initiative de membres des classes supérieures et conduisit à la révolte des opprimés et des misérables.

Hannah Arendt, Crises of the Republic, 1969 


Nous voulons être aimés ; à défaut être admirés ; à défaut être redoutés ; à défaut être haï et méprisés. Nous voulons éveiller une émotion chez autrui, quelle qu'elle soit. L’Âme frisonne devant le vide et recherche le contact à n'importe quel prix.

Hjalmar Söderberg, Doctor Glas


En considérant la pauvreté comme l'expression d'une "modestie de condition", on s'économise la responsabilité d'avoir à les considérer comme des égaux absolus en droit, lamentablement et injustement sous-traités par la société. 

André Guigot, Pour en finir avec le bonheur, 2014


Respecter quelqu'un c'est appréhender l'autre comme une fin en soi, pas comme un moyen.

Emmanuel Kant 


La tragédie n'est pas une punition, mais un défi.

Paulo Coelho, La 5e montagne


L'échec est une expérience capitale et féconde; une possibilité de rebondir.

Virginie Giorgis, Comment faire face et aller mieux quand tout va mal



Avez-vous vécu votre vie ?  Ou bien c'est votre vie qui vous a vécu ?  L'avez-vous choisie ?  Ou avez-vous été choisi par elle ?  L'avez-vous aimée ? Ou la regrettez-vous ? Est-ce-que vous n'êtes pas en train de vous lamenter et de pleurer une vie que vous n'avez pas vécue !?

Irvin Yalom, Et Nietzsche a pleuré


Un psychologue, un déchiffreur des âmes, se doit d'être plus dur qui quiconque, sans quoi il enflera de pitié. Et son disciple se noiera dans l'eau peu profonde. Un guide doit être un garde fou le long du torrent, mais en aucun cas il ne doit être une béquille, mettre au jour les traces qui se présentent devant le disciple, mais ne pas choisir le chemin à sa place. Vais-je le priver de ma sagesse ? Et la responsabilité du disciple ? Il doit s'endurcir au froid et ses doigts s'agripper au garde-fou, il doit se tromper du chemin plusieurs fois avant de trouver le bon.

Irvin Yalom, Et Nietzsche a pleuré


La seule perfection, c'est la joie !

Spinoza


On gâche l'amour en voulant l'éterniser. Mieux vaut le cueillir quand il existe, cela constitue un cadeau suffisant. Le bonheur ne chausse que des bottes du provisoire. Qui nous a certifié le contraire ?  Dans une vie humaine, toujours est toujours éphémère !

E. Emmanuel Schmitt, L'élixir d'amour


Si les hommes étaient muets, c'est par le biais du sexe qu'ils communiqueraient. Pour la plupart d'entre eux tout est sexuel - sauf le sexe, qui reflète le plus souvent la honte, le vide émotionnel, le sentiment d'insécurité, la préoccupation de soi, l'agressivité et l'autodestruction. Cette obsession sexuelle ("je veux du sexe, et tout de suite !") englobe tous les éléments précédents. Autrement dit, les hommes expriment par le sexe tous les conflits émotionnels qu'ils ressentent et qui n'ont rien à voir avec le sexe.

 La femme, à sa manière féminine, peut aider son homme à manifester ses sentiments - autrement dit, à s'exprimer plus souvent comme le ferait une femme, tout en se comportant de manière plus virile. Telle est la voie royale pour atteindre le cœur d'un homme.

Alon Gratch, Si les hommes pouvaient parler


Il est tellement important de laisser certaines choses disparaître. De s'en défaire, de s'en libérer. Vous devez clore des cycles non pas par fierté, par orgueil ou par incapacité, mais simplement parce que ce qui précède n'a plus sa place dans votre vie. Faites le ménage, secouez la poussière, fermez la porte, changez le disque. Cessez d'être ce que vous étiez et devenez ce que vous êtes.

Ps : Et, ne vous découragez pas ; c'est souvent la dernière clé de trousseau qui ouvre la porte !

Paulo Coelho


L'entreprise exige de la docilité. Il ne s'agit pas seulement d'obéir et de se soumettre. Il ne faut pas se contenter d'accepter. Il est fortement conseillé d'adhérer, avec enthousiasme et de se convaincre que leur manière est la bonne. Peu importe les valeurs qui nous portent, le respect qu'on a pour des idées, la délicatesse avec laquelle on essaye de les faire passer. (...)  Résister au formatage n'est pas l'expression d'un refus d'autorité, mais une incapacité viscérale, existentielle, à renoncer à l'exercice du libre arbitre. 

La liberté intérieure ne s'entrave pas !

Danièle Laufer, Le Tako Tsubo, Un chagrin de travail


Vous cherchez une méthode efficace, celle qui puisse influer sur des émotions ? Voyez celle des prêtres : ils connaissent on ne peut mieux les secrets de l'influence. Ils vous manipulent avec leur douce musique, ils font de vous des nains avec leurs grandes flèches de cathédrales et leurs hauts nefs, ils excitent le désir de soumission, vous offrent le surnaturel pour seul guide, la protection contre la mort, et même l'immortalité. Mais à quel prix ? La servitude volontaire, le culte de la faiblesse, l'immobilisme, la haine du corps, de la joie, du monde ! Non, nous ne pouvons pas employer ces méthodes confortables et anti-humaines ! Il nous faut trouver d'autres  moyens pour affûter le pouvoir de la raison !

Irvin Yalom, Et Nietzsche a pleuré


Dieu n'est-il qu'un soutien psychologique ?

Michel Tozzi, Penser par soi-même


Il n'y a pas de fracas sans métamorphose. Les grands blessés de l'âme, les gueules cassées de la carence affective, les enfants battus et les adultes écorchés développent une nouvelle philosophie de l'existence. Car obligation de comprendre entraîne le meilleur apprentissage et et une meilleure analyse de l'agresseur. Puis le fait de se dire : que vais-je faire maintenant de ma blessure ? invite à découvrir la partie saine de soi et à partir en quête de la moindre main tendue... Alors se tricote la résilience...

Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur


On se fourvoie parfois dans une conception qui est en contradiction avec notre vocation. On lutte héroïquement quelque temps contre vents et les flots du destin, mais, au fond, c'est nous-même qu'on combat ainsi. Puis on se lasse, on s'essouffle, on ne prend plus la joie à ces conquêtes, on pense avoir perdu trop de temps à la poursuite des succès obtenus, on va jusqu'à douter de leur valeur, de leur sens, et cela en pleine victoire parfois déjà. Puis enfin, enfin, on revient à soi-même, et voici que soudain le vent gonfle nos voiles et pousse la barque dans nos propres eaux. Quel bonheur ! Comme désormais nous nous sentons surs de la victoire. Nous reconnaissons enfin ce que nous sommes et ce que nous voulons. Nous jurons à présent de rester fidèles à nous-mêmes et sommes en droit de le faire, car maintenant nous sommes les êtres qui savent !

Nietzsche


Vivre chaque jour comme si c'était le dernier; ne pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant.

Marc Aurèle


à suivre...